jeudi 18 octobre 2012

La petite fille et la souris

Une petite fille et une souris ont été les protagonistes d’une même aventure il y a bien longtemps, et pourtant leurs histoires n’ont rien à voir. Comment un même événement peut-il être vécu aussi différemment ? Bah, chez les souris comme chez les petites filles, c’est le point de vue qui fait le récit !"
Il est sorti, notre dernier bébé, à Marianne Barcilon et moi. Très souvent, les gens imaginent que c'est en observant les enfants que j'ai mes idées de textes. Eh non ! Pas tant que ça ! Je vous raconte un petit peu ma life ?
Un dimanche après midi, avec mon chéri, on se remémore notre rencontre :
- Tu te souviens, mon grand navet, notre premier baiser, c'était sur la jetée, à minuit, il y avait des vagues de trois mètres, c'était so romantic !
- Heu, non, ma cucurbitacée, c'était pas plutôt quand on attendait les moules-frites et pis qu'al étaient froides et qu'on a été malades ?
Aussitôt, je me suis dit qu'il fallait que je raconte une histoire dans laquelle les protagonistes sont convaincus d'avoir partagé un évènement mais en fait non. Vous me suivez ?
Alors, bien sûr, Marianne s'en est donnée à coeur joie. Elle est allée chercher une VRAIE dentelière, qui travaille pour une grande marque de dessous et s'est inspirée de ses secrets :
et puis elle s'est bien amusée. Une petite fille, vue par une souris, ça peut s'avérer... magique !

A vous de trouver l'étage des chacune des familles !

Sinon, j'en suis SURE, c'était sur la jetée...

vendredi 7 septembre 2012

Dis moi oui, Andy....

Etre acceptée.
Etre acceptée lorsqu’on est auteur.
Oui oui, je sais, c’est à double sens. C’est exprès, figurez-vous ! Car j’ai beau me dire que mon texte, mon histoire, ce n’est pas moi, n’empêche, lorsqu’un manuscrit est approuvé, je me sens toute revivifiée, revigorée, ravigotée, je suis toute requinquinette.
C’est un peu comme si j’avais un bonus de vie, un petit et délicieux bon point, un ticket pour un tour gratuit, une réduc sur un sac de luxe (et là, les psychanalystes diront : « Moooon, elle a pris le sac comme exemple, symbole féminin par excellence, substitut utérin, très intéressaaaant…. ») ou le petit coup de polish gratuit chez le garagiste (« Symbole masculin, mon cher confrère »).
Et puis, il y a comme une deuxième couche à l’intérieur : lorsque j’apprends qui va illustrer. Aujourd’hui, j’ai eu les deux en même temps : oui, un nouveau texte va exister, et oui, il va prendre vie sous les pinceaux de quelqu’un que j’admire.
Alors, à votre avis, je suis dans quel état, là, présentement ?

lundi 2 juillet 2012

l'auteure vue par ses "fans"

Tout d'abord, l'auteure a un nom d'artiste. En général assez créatif. de la part des "fans", bien sûr.
mais l'auteure reste nomal









Il faut savoir que l'auteure a du super matos.
forcément, pour écrire...


Et que l'auteure n'écrit que très très bien habillée.
Très important pour l'inspiration : la couronne



avec une robe asymétrique, de préférence :

et puis, pas n'importe où :
à Beverslyys

au bord d'une piscine, à Losangelesse

et on la remercie :
mais pas trop quand même !
Et s'il y a des trucs qu'on ne sait pas trop dessiner, c'est pas grave.
moi, je m'aime assez, en pom pom girl...
Je peux être très funky :
et même super star :


on voit le réalisme : j'ai pas les jambes qui touchent le sol
Et même, parfois, être tout à fait réaliste !
 Merci mes petits "fans ", je me sens aimée !!!!


vendredi 8 juin 2012

Cochon qui s'en dédit !

Je vous avais promis, ici de vous donner des nouvelles. Voici les VRAIS dessins d'Eléonore Thuillier, ceux qui ont gagné au Concours Eurovision de l'illustration ("Luxemburg, one point"...)

Sont chouettes, hein ?
Le livre sort pour la rentrée de septembre. Les illus, dûment testées par un panel représentatif de Ti-papoutes sont complètement désopoilantes.
Alors :










et hop !
Te gusta ?

mardi 5 juin 2012

On a gôôôôgné !

Eh oui ! Le prix Chronos ! Rien que ça ! Autant vous dire que je ne prends plus la peine de saluer mes voisins... Avec quel liv' me demanderez-vous ?
Avec : "François et le temps", vous répondrais-je.
Vous voulez un lien ? En voici un (je mettrais bien une farce mais je veux absolument rester solennelle, au moins une fois, c'est l'occasion).
http://www.prix-chronos.org/


C'est un prix, je cite  "
Le Prix Chronos de littérature, créé en 1996 par la Fondation Nationale de Gérontologie, propose aux participants de lire des ouvrages ayant pour thème les relations entre les générations, la transmission du savoir, le parcours de vie, la vieillesse et la mort...
Les objectifs de ce prix sont de :
Sensibiliser les jurés à la découverte du parcours de vie, de la naissance à la mort, aux relations entre les générations, à la transmission du savoir… , c'est-à-dire :

"Grandir, c'est Vieillir ; Vieillir, c'est Grandir"
Permettre à des personnes de tous âges de réfléchir sur la valeur des étapes du parcours de vie.
Primer les meilleurs albums et romans traitant des relations entre les générations, de la vieillesse...
Développer le goût de la lecture chez les jeunes et la découverte de la langue française chez les jurés étrangers.
Promouvoir et favoriser la rédaction et l’illustration d’ouvrages sur cette thématique.
Encourager les éditeurs à publier des ouvrages sur le sujet.
Éduquer à la citoyenneté grâce au vote individuel."









Voilivoilà




Vous voulez mon discours ?Eh bien, le voici !







Lorsque j’avais votre âge, je rêvais. Je rêvais d’avoir 10 ans. Ca me paraissait si loin ! 10 ans ! Deux chiffres à mon âge ! J’en avais tellement envie : il me semblait qu’être enfant, c’était surtout attendre, attendre et attendre encore.
Je regrette un peu maintenant, de n’avoir pas plus été fière de mes années à un seul chiffre. De ces années pendant lesquelles je croyais attendre. Seulement attendre. D’être libre, de savoir, de savoir lire, écrire, de savoir trouver ce qui m’intéressait, libre de parler à qui je voulais, libre d’aller où mon désir me portait. Je croyais que ces moments à un tout petit chiffre n’étaient rien d’autre
que de l’attente. Je me trompais.
C’était des années pendant lesquelles je construisais, je ME construisais. Parce que, c’est vrai, je le promets de toute ma profonde âme, ce sont elles qui m’ont construite. Ces années pendant lesquelles j’ai tellement rêvé. Je me souviens, grâce à elles. Je me souviens « de comment c’est », quand on a sept ans, huit ans…
Et oui, je suis contente, faut-il l’avouer, d’avoir deux chiffres : c’est vrai, grandir c’est aussi être libre. Mais ces journées-là, ces « un seul chiffre », elles m’ont donné ma vie, celle que j’aime, celle qui me permet d’avoir encore plein, plein, plein d’envies.
Comme, par exemple, celle d’avoir un jour trois chiffres à mon âge….




vendredi 1 juin 2012





On a gôgné !


Lorsque j’avais votre âge, je rêvais. Je rêvais d’avoir 10 ans. Ca me paraissait si loin ! 10 ans ! Deux chiffres à mon âge ! J’en avais tellement envie : il me semblait qu’être enfant, c’était surtout attendre, attendre et attendre encore.
Je regrette un peu maintenant, de n’avoir pas plus été fière de mes années à un seul chiffre. De ces années pendant lesquelles je croyais attendre. Seulement attendre. D’être libre, de savoir, de savoir lire, écrire, de savoir trouver ce qui m’intéressait, libre de parler à qui je voulais, libre d’aller où mon désir me portait. Je croyais que ces moments à un tout petit chiffre n’étaient rien d’autre que de l’attente. Je me trompais.
C’était des années pendant lesquelles je construisais, je ME construisais. Parce que, c’est vrai, je le promets de toute ma profonde âme, ce sont elles qui m’ont construite. Ces années pendant lesquelles j’ai tellement rêvé. Je me souviens, grâce à elles. Je me souviens « de comment c’est », quand on a sept ans, huit ans…
Et oui, je suis contente, faut-il l’avouer, d’avoir deux chiffres : c’est vrai, grandir c’est aussi être libre. Mais ces journées-là, ces « un seul chiffre », elles m’ont donné ma vie, celle que j’aime, celle qui me permet d’avoir encore plein, plein, plein d’envies.
Comme, par exemple, celle d’avoir un jour trois chiffres à mon âge….

jeudi 5 avril 2012

art et essai


art et essai...



Zinc Grenadine

Vous le connaissez, le meilleur salon de littérature jeunesse du Monde ? (ou presque)
Je vous laisse réfléchir.
Ayé ?
Rooo, c'est tout facile pourtant !
C'est le ZINC GRENADINE !
 C'est à Epinal (oui oui, dans les Vosges !) et c'est trop (des enfants) de la balle.
En amont, il y a des bénévoles (embarqués il y a 10 ans par Clair Arthur, un artiste complet). Et quoi que c'est qu'ils font, gratouillitement ? Ils lisent.
 Et quand l'un d'entre eux aime bien un livre, il crie : "STOOOOOOOOP ! j'en tiens un Vindiou" (on est dans les Vosges). Et ensuite ils appellent le papa ou la maman du livre et ils le plaquent au sol l'invitent.
Cette année, ils m'ont chopée m'ont invitée.
Moi, quand j'arrive, au début, c'est comme ça :
Vous noterez, cher lecteur que je subodore quelque peu perfide, qu'il s'agit bien d'une bouteille D'EAU.

Après, on va dans les classes et on fait les kékés avec les enfants. Et avec les maîtresses. Et avec les autres    papas-mamans de livres. Et avec les organisateurs.Et avec les Vosgiens.Mais attafion ! On rigoule SERIEUSEMENT !
Si tu regardes bien, tu verras que je sais VRAIMENT dessiner les souris.
Moi, j'ai fait environ 240 paires de bisous, inventé 12 histoires, raconté 20 livres avé l'assent  en y mettant tout mon coeur, dessiné les trois trucs que je sais faire (les cochons, les souris, les Ninas) et séparé 4 belligérants en tétine... On n'a rien à penser, on a des chauffeurs en 4L qui vous transportent par-delà les cols sans vous faire vomir et des bibliothécaires qui ont cuit des chouquettes.



Et là, étrangement, j'ai perdu ma bouteille d'eau.

Le ouikenne, on est sous le chapiteau, dans des "Casalire". On rigoule, on revoit les enfants qui font des grands gestes à leurs parents ( "Papa, c'est ELLE, la folle qui a dansé le waka waka avec la passoire sur la tête, elle s'appelle Kritinomannevilain"). On reraconte des histoires, on refait des dessins (encore mieux), on se trompe tout le temps de prénom ("T'es bien sûr que tu t'appelles pas Anatole, Henri ?") et on va au lit à 9 h du soir.*
Image volée à Séverine Vidal  (merci Séverine)
Il fait bon chaud, on fait des bisous à PEF en VRAI !
Attention : cet homme n'EST PAS le Père Noël. En plus, je n'ai aucune influence sur lui : j'ai demandé  le Ken  qui fait du roller en short, et j'ai eu un Pet shop-lapin. La preuve.

Et à la fin, j'ai envie de revenir l'an prochain, pour revoir ça encore une fois :

photo : encore Séverine
Et en aval, on a des gosses heureux. Et pas qu'eux. Merci, les Zingos !
* Une billevesée s'est malicieusement glissée dans cette phrase. Sauras-tu la retrouver ?

mardi 13 mars 2012

Mon catalogue de numéros



Il arrive parfois qu’un maître, une maîtresse, un bibliothécaire ou une documentaliste (changez le genre et le nombre à votre gré) m’invite puis, quelques temps avant la rencontre, m’envoie un petit mot. En général, ça a l’air tout calme, comme demande :
 « Chère madame, 
que pouvez-vous nous suggérer, comme idée d’animation avec un  groupe de 25 petits-moyens ? 
Cordiales salutations, la maîtresse ». 
Message que je peux parfois, puisque je suis moi-même enseignante, traduire ainsi :
  "MAYDAY, MAYDAY ! Nous sommes en présence de 25 ti-papoutes rhinopharyngités et agités et j’ai trop les  chpettes* que ça vire au jus de boudin. Vous êtes SURE qu’on fera face, surtout vous, Madame l’auteure ? Et puis d'abord, vous savez faire quoi, exactement, comme tour de magie hypnotisante ? Salutations, une prof des écoles dubitative»

Ce à quoi je réponds : "A pas peur Maîkresse".

Voici donc quelques pistes :
 -         On peut faire une simple rencontre. Les enfants ont lu quelques livres, ils ont préparé quelques questions. Moi, j’ai de mon côté un stock de plus en plus fourni d’anecdotes, de petites saynètes qui rendent le livre proche, vivant, accessible, quotidien.
-         On peut suivre le parcours d’un livre, de sa conception dans le dedans de ma tête à sa réception. J’ai des maquettes, des originaux, des photos…
-         On peut envisager un atelier d’écriture : on part d’un livre (ou pas) et on élabore un texte. Ce travail peut aboutir à la création d’un « vrai » livre que chaque enfant pourra rapporter chez lui et faire ainsi bisquer ses frères et sœurs partager fièrement son travail.
-         Ce peut être une simple lecture. Avec des mises en situations, avec des petits sketches, des moments revisités… Marianne Barcilon, ma complice, m'a appris à croquer quelques personnages de nos histoires : on peut faire des dessins en direct...
-         Je peux aussi venir simplement m’extasier devant les travaux des petits.  C’est pas pour me vanter mais j’ai une grosse capacité d’extase.
-         On peut mettre en place des activités : par exemple, j’apporte des livres traduits et on essaie de deviner la langue, ou alors on imagine le texte à partir des dessins… Tout est possible.
-         Le maître ou la maîtresse a un projet bien élaboré. J’arrive et me coule dedans. C’est pas pour me vanter mais je suis très coulante.
-  Avec des grands, on peut envisager une correspondance, ou une vraie interview, un atelier d'écriture, de poésie, de pièce de théâtre, le tournage d'un reportage...
-         Je me pointe et je me laisse bisouiller, papouiller, tripoter. Je fais des câlins, je chante des chansons, je mets de la pommade de mon cœur sur les bobos, je fais les photocopies, je bois le café. C’est pas pour me vanter mais je suis très caféinée.
Parce qu’on est bien d’accord : le but, c’est de faire en sorte que la lecture, les livres soient directement associés à la notion de plaisir… Hein oui ?

* « Chpettes » : mot de patois lorrain signifiant littéralement : les foies, la trouillotte, les bouboules, les chocottes, la glaglatte…

dernière minute : un lien de Zinc grenadine, un des salons les plus sympas jamais faits ! http://www.zincgrenadine.fr/p/accueillir-un-auteur.html

lundi 5 mars 2012

Fénéantise assumée

Alors comme ça, vous croyez que je vais me fatiguer à écrire un papier sur notre nouveau bouquin, à Marianne et à moi ALORS QUE QUELQU'UN L'A FAIT SUPER BIEN ? Que nenni !


Là, c'est "la soupe de l'espace"
(http://www.soupedelespace.fr/leblog/la-sorciere-rabouniachristine-naumann-villemin-marianne-barcilon/

3
Après les aventures de Nina et de mademoiselle princesse, Christine Naumann-Villemin et Marianne Barcilon renouvellent leur collaboration, et nous parlent sorcière cette fois-ci!
Il était une fois la sorcière Rabounia qui menait une existence tranquille au sein de son histoire« Potions et Araignées », de la page 56 à la page 63 du Grand Recueil des histoires pour le soir. Entre les potions de crapauds, et les décoctions d’insectes, la sorcière Rabounia ne manquait pas d’occupations au milieu de ses chaudrons.

Mais un jour, un bruit strident vint perturber sa quiétude:
Au bout d’un certain temps, les râles ne cessant pas, la sorcière Rabounia décida d’enfreindre la règle numéro un de la charte des sorcières: ne jamais sortir de son histoire!
C’était cas de force majeure, la sorcière allait trouver ce fameux râleur! Elle se mit alors à parcourir le Grand Recueil des histoires pour le soir.
Elle finit par trouver le coupable. Il s’agissait en réalité d’un petit lapin blanc qui pleurait toutes les larmes de son corps car… il avait égaré son doudou.Un quoi? se demanda Rabounia. Pas de quoi faire un drame pour un bout de tissu! Rabounia consentit à donner son chiffon rouge au lapin si cela ne tenait qu’à ça!
Malheureusement, la sorcière solitaire et farouche manquait d’un peu de connaissances et de psychologie en matière de doudou…
Mais oui enfin, un doudou ça se travaille avec le temps, il faut lui donner son odeur, sa texture! Bref notre sorcière n’était pas au bout de ses peines pour contenter le petit lapin!
Pourtant de leur rencontre, Rabounia en tira la plus inattendue des tendresses, même si elle continua à cuisiner des recettes dégoûtantes scrogneugneu!!


Vous croyez que je vais m'abimer mes petits doigts à en attraper une pulmonie de l'index ?
Et pis quoi encore !
et là c'est http://www.librairie-colibris.fr/blog/?p=885

ALBUMS JEUNESSE

La sorcière Rabounia Kaleidoscope / 02.2012
Ch. MAUMANN VILLEMIN & M. BARCILON
Album à partir de 3 ans
Rabounia mène sa vie tranquille (!!) de sorcière entre la page 56 et la page 63 du Grand Recueil des histoires pour le soir… mais un jour, un hurlement déchirant lui perce les tympans !!! Au péril de sa vie, elle prend une grande décision : elle sort de son histoire pour découvrir ce qui a bien pu se passer et là, page 68, elle tombe sur un petit lapin en pleurs : il a perdu son doudou ! Ils vont tous les deux tenter de résoudre ce problème, que dis-je, cette tragédie !! Et ce n’est pas simple, Rabounia ne sait même pas ce qu’est un doudou… ça promet !!!
Excellent !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Drôle, tendre, superbement illustré par M Barcilon, un vrai bonheur pour petits et grands !

Alors, je me contente de remercier chaleureusement les ceusses qui se sont tapés tout le boulot  ont oeuvré avec vaillance et je retourne faire des sudokus...

lundi 27 février 2012

Comment se débarrasser de l'amoureux (de sa mère)

Tadaaaaaaaam !
Voilà, il est sorti, notre dernier petit OVNI (Objet Vachement Narrant Imprimé).
Il est prénommé « Comment se débarrasser de l’amoureux (de sa mère) » et c’est un des deux premiers titres de la toute nouvelle maison d’édition nancéienne « La maison d’en face ».
C’est un principe purement copinesque : auteur, illustrateur et éditeur sont associés, à parts égales, frais et bénéfices. C’est pas beau, ça ?
C’est la très talentueuse Karine Maincent qui a fait les illustrations en un temps record (chapeau l'artiste !) et ça donne des petits bouquins de poche vraiment pas chers (5 euros), qui tiennent réellement dans la popoche. L’autre titre paru, c’est de la pouésie, et le pouette c’est Olivier Thirion, des désormais iconiques « Refusés ».



De quoi donc que ça cause ? ("mais Mamaaaaan, me disait ma petite quand elle était petite, ça ne cause pas, c'est un LIVRE :"). Ca raconte combien il peut être inconfortable d'accepter le nouvel amour de son parent divorcé. Mais attention, hein ! Ca le raconte rigoloment !
-Et pour quel âge que ce serait, Madame la Marchande ?
- Eh bien, je vous dirais bien pour les 9/13 ans Madame la Cliente... Mais en vrai, il est très seyant, il va à tout le monde...
Bon, puisque c’est vous, je vous en mets un petit peu ?  Mettons 5 lignes ?

-   Mais arrête ! Tu me mets vraiment la honte, là !
-         Oh ! Tu n’es pas drôle, Sara, ma fifille ! Allez, détends-toi, la vie est belle !
C’est qu’elle ne se rend pas compte, ma mère ! A son âge ! Elle est là, au volant de sa voiture, arrêtée au feu rouge, en train de chanter à tue-tête, comme… comme une jeune !
-         Oui… Tu es pénibleuuuuuu, oui, je suis ta cibleuuuuuuuu, mais c’est comme ça, je n’aime que toi, ah, ah, ah…


Oups, il y en a un peu plus, je vous le laisse ?

Si vous n'en voulez, tapotez sur votre minitel Association Les Refusés - 47 rue du maréchal Oudinot - 54000 Nancy • Coût par exemplaire : 5 euros + 1,50 euro de frais de port.

Et après, vous l'avez.
Pratique, comme principe, non ?

lundi 6 février 2012

Interviews croisées...

Une chouette initiative de Mélanie Lafrenière : nous poser des questions les uns les autres, entre nous, les faiseurs d'histoires. Ca donne des trucs vraiment chouettes, venus de tous horizons et de toutes personnalités.
Voici les questions posées par Sophie Trouffier à votre Kiki :


Comment es-tu venue à l'écriture ? 

Je suis venue à l'écriture tout naturellement, à force d’aimer terriblement, maladivement, follement la lecture. Glisser de l’un à l’autre, c’est comme être gourmand et se mettre à la pâtisserie… Enfant, adolescente, j’écrivais la plupart du temps pour mois seule, en gloutonne égoïste, l’idée de faire goûter aux autres est venue plus tard. Plus sérieusement, lorsque j’étais orthophoniste, j’avais souvent du mal à trouver des textes adaptés pour mes petits patients dyslexiques : ils étaient trop grands pour lire des histoires faciles, peu denses, avec un vocabulaire simple. J’ai dû leur faire des textes « sur mesure ». De même, ma première « vraie » histoire, « la tétine de Nina a été écrite pour mes petits accros à la tétine

Boulot, albums, famille... Mais comment arrives-tu à tout faire ?

En fait, l’écriture  est le moyen que j’ai trouvé pour rester une rebelle, je suis une espèce de punk pour les maternelles, une hell’s angel des cours de récré : je refuse de m’ennuyer. Je suis révoltée à l’idée de perdre des petits morceaux de ma vie. Alors, quand j’ai un moment pénible et inévitable à traverser : réunion blablateuse, queue au supermarché, embouteillage, je me mets en mode « histoire ». Je construis, j’échafaude, je pars à l’aventure. J’ai appris à hocher la tête à intervalles réguliers, à lâcher des « Mmmm, très intéressant » et à sortir ma carte bleue en quasi hypnose. Lorsque je rentre chez moi et que je m’assois devant mon ordinateur, le texte est quasiment terminé. Ou alors, l’idée était parfaitement farfelue, je l’ai abandonnée mais j’ai traversé l’épreuve sans dommage et c’est toujours ça de pris. C’est pour cela que j’écris peu de romans : cela me demanderait de rester véritablement devant ma table de travail durant des heures. Ce sera pour plus tard, lorsque j’aurai plus de temps à moi ou lorsque j’aurai une maison et des enfants autonettoyants.

Il est dit sur le net que tu as écrit pour ton chat ?! Cela m'a beaucoup amusée mais j'aimerais en savoir plus sur ce mystérieux ouvrage pour félins !

C’est une histoire familiale. Mes enfants m’ont fait remarquer un jour que j’avais dédié des histoires à tous les membres de la famille, sauf au chat. Comme nous étions les esclaves d’un animal totalement maniacodepressif, nous avons pris l’habitude d’excuser ses sautes d’humeurs en raison de ses démêlés avec le « Plus Méchant Hamster Du Monde », sorte d’ennemi héréditaire qui causait bien des malheurs à notre pauvre matou. On doit en être à environ 800 épisodes. Il y a eu « le plus Méchant Hamster du Monde a planqué les croquettes de la Lolotte », « Le Plus méchant Hamster du Monde a piqué le chéri de la Lolotte », « Le Plus méchant Hamster du Monde a posé un lapin à la Lolotte »…


Tu écris pour la jeunesse, tu es maman et tu es aussi documentaliste... Tu n'as pas envie, parfois, d'écrire aussi pour les grands ?

Si, si ! Je le fais, régulièrement, par plaisir et par amitié (dans la revue « les refusés http://lesrefuses.free.fr/: », sous différents pseudonymes). Mais franchement, c’est trop facile ! Trop trop fastoche : on a envie de dire quelque chose, paf, on le dit, avec les mots qu’on veut, les structures de phrase dont on a envie, les ellipses qu’on désire, on peut faire des allusions et se douter qu’elles seront comprises, user de références, être immoral, trash, écrire des gros mots,  parler de sexe, inventer des fins atroces... Alors, évidemment, écrire de BONS textes pour adultes, ça doit être autre chose, mais écrire pour adultes, par rapport à l’écriture pour enfants, c’est l’équivalent de la ceinture jaune au judo… Comment ça, ce que je dis n’engage que moi ?

Waouh, tu as une sacrée collection à ton actif, où trouves-tu toujours de nouvelles idées ?

Lorsque je termine une histoire, je suis en quasi dépression : voilà, c’est fini. J’ai rendu tout mon jus, je n’ai plus rien. Il ne me reste plus qu’à commencer une collection de trombones et acheter toutes les saisons de Derrick. Je soupire, je mélancolise…
 Ha ! C’était le bon temps, il y a quinze jours, quand j’écrivais des histoires, j’étais jeune, j’étais libre, j’étais born to be wild…  Tout ça, c’est terminé… Et puis, un matin, je croise un homme à la boulangerie et je me dis que sa moumoute doit être en poil de yéti. Forcément, avec cette texture et cette couleur… Il se la fait envoyer par un coiffeur spécial qui a ouvert un salon de coiffure tout en haut de l’Himalaya. Il n’a qu’un seul client, évidemment et…

Dans tes albums, dans tes billets sur ton blog, tu as l'air d'avoir un humour à toute épreuve : comment réussis-tu à transmettre ta bonne humeur dans ton écriture, il y a une technique ou c'est naturel ?

Depuis toujours, je vois avec un miroir de sorcière, celui qui déforme. Je ne sais pas si c’est homologué par les ophtalmos ni si ça se soigne. Quand je pleure, je me « vois » avec la goutte au nez, les yeux de lapin russe, le mouchoir en confettis humides. Lorsque je ris, je me dis que j’ai vraiment beaucoup de dents, que je plisse tellement les yeux que je dois ressembler à un kilt, que mon rire est si raffiné que je ne ferais pas tache dans le film « Gorilles dans la brume ». Ca m’a toujours aidée à dédramatiser, à décaler légèrement les choses, à prendre un peu de distance. J’essaie parfois de créer des textes plus  poétiques, tendres ou mélancoliques, mais ce n’est jamais aussi bon que ce que j’ai lu grâce à d’autres… Et puis, rire, faire rire, ça passe directement dans le sang, dans le mien, et, je l’espère, dans celui des enfants…

Mon catalogue de numéros (bis repetita)

                                               Il arrive parfois qu’un maître, une maîtresse, un bibliothécaire ou une documentaliste (chang...